Au détour de Simorre

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L’abattoir :

Il a été construit en 1855 par soucis d’hygiène sous le mandat du maire Louis Parçon. Auparavant, l abattage des animaux s’effectuait dans un espace délimité par 4 piliers au coin nord Ouest de la halle du nord.
L’abattoir cessa son activité en 1960 car il ne correspondait plus aux règles sanitaires en vigueur. Les peaux étaient encore salées à terre où elles séjournaient avant d’être enlevées par camion. Les déchets allaient directement dans le canal du moulin.

Le lavoir :

Costruit vers les années 1950 par la municipalité, il était alimenté par un siphon prenant l’eau en amont, dans le canal. Cette conduite passait sous le pont. L’eau coulait en permanence et de fait se renouvelait.
Un bassin servait au lavage et l’autre au rinçage du linge. Auparavant, la lessive était faite sur le bord de la rivière, le linge battu sur une planche à laver.

Le moulin des pauvres :

Ce moulin a été bâti en 1564 par l’Abbé de Simorre, Octavien II de Galard de Brassac. L’Abbé voulut que les revenus tirés du moulin servent à :

  • Compléter la dot des jeunes filles pauvres de Simorre
  • Constituer une bourse pour permettre aux jeunes gens de poursuivre des études.
  • Aider un jeune à entre en apprentissage chez un artisan.

Les portes :

Porte du couchant : porte de daré (Ouest) et Porte du levant : porte de daban ou deban (Est)

Ces portes étaient un lieu de passage obligé pour pénétrer dans la ville de Simorre. Elles donnaient accés à la ville côté Est et côté Ouest par deux pont enjamban le fossé. Elles étaient formées d’une voûte formant abri (emban) et surmontées d’une tour en brique reposant sur des pierres de taille.

Elles furent démolies pour des raisons de salubrité et de sécurité en 1806, les materiaux récupérés servirent aux réparations du presbytère, de la halle et à la reconstruction des ponts de la route de Saramon à Boulogne.

Les portes ont un rôle militaire, un rôle de défense contre les épidémie, un rôle de protection de l’ordre public, un rôle de péages (pour les marchandises qui rentrent). Elles permettent de garder les bêtes la nuit. Enfin, elle a un rôle symbolique
“Lorsque l’Abbé de Simorre fait sa première entrée dans cette ville ou a sa mise en possessionle Baron de Boissède est obligé de l’aller attendre à la la porte de la ville, tête nue, l’une jambe nue et l’autre bottée, lui prendre la bride de son cheval ou mulle, et le mener jusqu’à la porte du parvis de l’église, lui porter la robe et le servir tout le jour, tant à l’église qu’à table, toujours vêtu de même…….” (Dom Brugèles)

Le couvent :

Ce batiment appelé communément “couvent” n’a aucun lien avec l’Abbaye de Simorre. Il abrita une école de 2 classes, tenue par les soeurs de la doctrine de la foi chrétienne de 1883 à 1950.

Le cimetière :

Sur cette place se trouvait, accolé à l’abbatiale, l’ancien cimetière de Simorre. Au moyen âge et jusqu’à la fin de l’ancien régime, le cimetière est dans la ville. Il est clos et peut servir de lieu où se traitent les affaires. En 1626, plusieurs actes sont passés par devant notaire sous la halle et au cimetière de Simorre.
On recherche la meilleure place pour sa sépulture, si possible dans l’église au plus prés des prières des moines, ou sous le porche auprés du mur de l’église, ou bien sous l’eau chargée de saineté qui ruisselle du toit de l’abbaye, ou à défaut, prés du chemin emprunté par les processions dans le cimetière.

La croix de fer forgé :

Dans la région de Lombez-Samatan on trouve une vingtaine de croix de même facture et possédant des attributs comparables à celle de Laymont qui porte la date de 1769 et la signature de Jean Pierre Bertin (1743-1816), célèbre maître serrurier très renommé dans le Sud Ouest.
L’inventaire des croix de fer forgé dans le Gers mené par Annie Castan place la croix de Simorre au premier rang avec ses 22 attributs ( représentation des divers objets utilisés pour et pendant le supplice de Jésus.)

La halle du Nord :

La construction était constituée de 12 piliers de chêne reliés par de fortes poutres sur lesquelles reposait la charpente. Au dessus de la troisième travée se trouvait un étage en pans de bois constituant la “maison de ville” (mairie de nos jours).
Au Sud-Est se trouvait une haute tour en bois, comparable à un beffroi, symbole de la puisssance de la comunauté villageoise.
Dans l’angle opposé, l’Abbé de Simorre, seigneur du lieu, possédait une tour carrée en briques, de quatre étages, appelée pigeonnier, image de son pouvoir.
Cette place couverte, démolie en Octobre 1945 a joué un grand rôle dans la vie de la communauté.
C’est sous cette halle, qu’on se rassemblait pour les affaires de la cité tel que l’affermage des droits de boucherie, de taverne, des ventes de biens saisis, de lectures par le valet des consuls des publications intéressant la communauté.
Au coin Nord Ouest de la halle, dans un espace formé par 4 pilliers avait lieu l’abattage des animaux de boucherie.
Les jours de foire et de marché la place couvert devenait une halle au blé. Des mesures en pierreétaient disposées au Nord Ouest de la place pour mesurer la quantité de grain.
En 1705, les réparations devinrent urgentes, la maison de ville fut démolie, la tour de bois arasée au niveau du toit de la halle.

La halle sud :

Construite sur 12 piliers de chênes reliés par des poutres supportant une belle charpente, cette halle a toujours servi et sert encore aux réjouissances publiques.
Les jours de foires et de marchés, les marchands de drap, de toile, de lainage y étalaient leurs marchandises.

Le mètre étalon :

Sur le troisième pilier du côté Nord, la commune fit poser solidement un mètre pour étalonner celui des marchands et faciliter la transition vers le système métrique qui devait durer assez longtemps.
Sous l’ancien régime, beaucoup de communautés possédaient leurs propres mesures.